Aurélie Filippetti apporte son soutien à la librairie
De passage à Laval pour participer aux Assises de la cullture, ce samedi 18 janvier, Aurélie Filippetti – Ministre de la culture, a apporté un franc soutien aux libraires de la Médiapole : ci-dessous la vidéo réalisée par « La Mayenne on adore » (à partir de 2 minutes 50)
L’avenir de la librairie, un enjeu pour Laval…
En ce vendredi 10 janvier (avant dernière date de dépôt des offres de rachat des librairies Chapitre), avait lieu le premier débat télévisé en vue des élections municipales à Laval. L’avenir de la librairie a été évoqué (à partir de la 49ème minute) :
Nouvel ultimatum
Le 2 décembre dernier le Tribunal de commerce de Paris avait fixé à ce mardi 7 janvier 2014, la date butoir pour trouver un repreneur… 11 librairies (sur les 52 que comptait le réseau Chapitre) ont d’ores et déjà été rachetées.
A ce jour, Laval fait partie des 41 librairies qui restent en vente.
Nous devrions donc ce soir baisser le rideau…mais un délais supplémentaire (jusqu’au 10 février) a été demandé au Juge du Tribunal de commerce.
Il rendra sa réponse demain mercredi 8 janvier à 11 heures 30. S’il l’accepte, nous resterions donc ouvert jusqu’au 10 février, afin de laisser le temps à un repreneur de déposer une offre de rachat, soit ce vendredi 10 janvier (2ème vague de cession) ou le jeudi 30 janvier (3ème et dernière vague de cession).
Vous êtes nombreux à nous interroger sur la situation, voici ce que nous pouvons vous en dire aujourd’hui, mais vous le comprenez, l’avenir de la librairie de la Médiapole se joue en ce moment.
Sachez que votre soutien depuis plus d’un mois nous est précieux !
L’équipe
lavalculture@laposte.net
Très bonne année 2014 !
Un chapitre se termine avec l’année 2013,
mais nous souhaitons avoir de très belles pages à écrire ensemble en 2014,
dans cette magnifique histoire qu’est celle de notre librairie,
depuis des décennies….
Nous en sommes convaincus,
le livre est loin d’être fini !
Très bonne année à vous tous et merci pour votre soutien.
Les libraires de la Médiapole – lavalculture@laposte.net
Les libraires vous souhaitent un Joyeux Noël
photo Jean-François Vallée – Ouest France
En cette veille de Noël, c’est l’effervescence à la librairie, des milliers de mayennais se retrouvent dans nos rayons pour trouver le cadeau idéal, entre livres, jouets ou CD….
Mais, comme vous le savez, pour nous comme pour eux ce n’est pas un Noël comme les autres, dans quelques jours maintenant nous allons peut-être baisser définitivement le rideau…
Les clients refusent cette éventualité, en 3 semaines ils ont été 7 500 à signer la pétition pour « Sauver la librairie de la Médiapole ».
Ces milliers de signatures, les centaines de messages de soutien, même si ils ne trouvent pas à eux seuls un repreneur, prouvent :
– que la librairie de la Médiapole est bien plus qu’un commerce, c’est un lieu de vie, de rencontres, de convivialité et de culture
– que malgré des problèmes de stock évidents, les clients continuent de plébisciter notre librairie et de nous faire confiance dans nos conseils
– que les mayennais sont très attachés à la sauvegarde du plus grand commerce de biens culturels du centre ville
Les jours qui viennent seront décisifs pour l’avenir de la librairie. Aucune offre de rachat n’a été déposée pour notre librairie lors de la première vague de cession le 12 décembre. Qu’en sera t-il pour la deuxième vague ce vendredi 27 décembre ? Les obstacles au rachat seront-ils levés d’ici-là ?
A ce jour nous l’ignorons, mais en cette veille de Noël, nous l’espérons et tenons à remercier tout ceux qui nous soutiennent et tout ceux qui œuvrent pour qu’une issue favorable soit trouvée dans les prochaines heures…
Joyeux Noël à tous.
L’équipe de libraires
lavalculture@laposte.net
Signez la pétition à la librairie ou en ligne
La librairie Chapitre-Siloë pourrait fermer le 7 janvier 2014. Le tribunal de commerce de Paris a déclaré lundi 2 décembre les 53 Librairies Chapitre en liquidation judiciaire avec poursuite de l’activité jusqu’au 7 janvier.
Nous avons donc maintenant moins de deux semaines pour trouver un repreneur et sauver la librairie de la Médiapole !
PÉTITION :
« Je souhaite que tout soit mis en œuvre, y compris par les pouvoirs publics, pour que soit conservée et développée au centre-ville de Laval l’offre culturelle que propose actuellement la Médiapole. »
Signez et partagez la pétition en ligne :
Pétition pour préserver la culture en centre-ville de Laval
Venez signer la pétition papier à la librairie
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7 500 signataires en 3 semaines (surtout en librairie), des centaines de messages (certains à lire en bas du blog). Du fond du cœur, Merci !
Pour nous joindre : lavalculture@laposte.net
Lettre de soutien d’un auteur
Olivier Maulin, Auteur reçu en résidence à Laval (Festival du premier roman)
Lauréat du prix Ouest France/Étonnants voyageurs en 2006, dont le dernier roman se passe à Laval, a écrit à Jean-Christophe BOYER, Maire de Laval
Paris, le 26 novembre 2013
Monsieur le maire,
A l’invitation de l’association Lecture en Tête, j’ai effectué entre octobre 2011 et mars 2012, une résidence d’auteur de plusieurs semaines dans votre charmante ville de Laval que j’ai connue à cette occasion, dans laquelle je me suis beaucoup plu, et que j’ai appris à aimer. Je l’ai aimée pour ses habitants, pour sa douceur de vivre et pour ce que l’on pourrait appeler, si le mot n’était si galvaudé, une certaine « authenticité ». L’amitié que je porte à votre ville et à ses alentours est telle qu’elle m’a convaincu d’y placer l’intrigue de mon dernier roman, Le Bocage à la nage, qui a connu un certain succès à sa parution en mai 2013, et qui, peut-être, contribue très modestement au rayonnement de Laval et de la Mayenne.
Vous ne m’en voudrez donc pas, je l’espère, de m’intéresser désormais au destin de Laval, même si je n’en suis pas originaire et quoique je n’en partage pas le quotidien.
Or, je viens d’apprendre que l’une des deux librairies de Laval, la librairie Chapitre Siloé, était en péril de fermer définitivement ses portes dans quelques jours. Voilà une bien triste nouvelle, et pour tout dire, un peu révoltante. Triste, car une librairie qui ferme est toujours, pour un lecteur, un moment de deuil. Celle dont il est question est en outre une belle librairie, très bien achalandée et animée par une équipe professionnelle qui connaît son affaire, notamment en matière de conseil à la vente, ce qui pour une librairie est, comme vous le savez, fondamental. Un peu révoltante car il me semble que Laval n’est malheureusement pas si bien pourvue en la matière, et que la fermeture de la plus grande librairie de la ville aurait des conséquences culturelles désastreuses.
Je ne connais pas dans ses détails le dossier dont je vous parle mais j’imagine que cette librairie en péril de mort n’est plus « rentable », et que lorsqu’elle aura fermé, on mettra à sa place un commerce plus « rentable », prêt-à-porter ou téléphonie probablement. L’économie y trouvera ainsi son compte. Mais l’économie peut-elle, à elle seule, dicter nos vies ? Peut-elle répondre à nos aspirations diverses et complexes d’hommes et de femmes ? Je ne le crois pas. Il me semble qu’une librairie n’est pas tout à fait un commerce comme les autres car ce que l’on y vend possède une dimension supérieure à un simple objet matériel, une charge symbolique et spirituelle qui peut avoir pour conséquence ultime de changer nos vies, ou tout au moins de les illuminer.
La fermeture programmée de cette librairie devrait ainsi tous nous conduire à nous poser des questions d’un ordre plus général sur la vie que nous voulons vivre en ce début du 21e siècle, et sur les priorités qui sont les nôtres. Un monde où l’accès au livre deviendrait de plus en plus compliqué ? Un monde où le livre serait banni de l’espace public ? Un monde où l’on aurait renoncé à inciter le public à la lecture ? Je ne veux pas croire, monsieur le maire, que vous puissiez adhérer à un tel monde et que c’est lui que vous souhaitez bâtir pour Laval. J’espère au contraire que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour sauver cette belle librairie avant qu’il ne soit trop tard.
Dans l’espoir que vous ne m’en voudrez pas de vous avoir interpellé sur cette question qui me touche, je vous prie, monsieur le maire, de bien vouloir accepter mon salut très-amical.
Olivier Maulin